Comment définir son savoir-être

Pour créer un bon collectif, on parle de recruter des personnes sur leur savoir-être, plus que sur leur savoir- faire, l’expertise ou la performance. Mais quand on est recruteur comment faire pour décrypter le savoir-être d’un candidat.

On peut le questionner, lui faire faire des tests etc…

Ne serait-il pas plus simple que le candidat exprime directement qui il est pour apporter de la plus-value à sa candidature et donner au recruteur une vision plus large que celle basée uniquement sur la compétence.

Mais comment faire ?

Pour bien exprimer son savoir-être cela passe par une meilleure connaissance de soi.

La première étape est de présenter ses valeurs et de les expliquer si nécessaires par des exemples concrets et en situation. Celles-ci sont notre socle sur lequel nous sommes ancrés. Comme nous évoluons nos valeurs évoluent aussi, c’est pour cette raison qu’il ne faut pas hésiter à les redéfinir dès que vous sentez une évolution personnelle.

Elles vont vous permettre de savoir si le collectif que vous voulez intégrer vous correspond bien. Si elles sont exprimées clairement en fonction de votre ressenti, vous permettrez à votre interlocuteur de mieux vous comprendre.

Pour imager cette situation, je cite l’exemple du footballeur qui performe dans son club et qui a une forte compétence et savoir-faire. Il est transféré dans un autre club et là, il ne performe plus.

Ce n’est pas un problème de compétences, car il n’a pas perdu ses qualités en changeant de club.

On parle d’adaptation, mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Si les valeurs du club ou de l’entreprise ne correspondent aux siennes, son intégration va être beaucoup plus longue, voire même impossible car ce mal-être risque de perdurer et peut-être ne jamais se régler. Avant tout engagement, il est important de bien se renseigner sur son futur employeur.

Si vous intégrez un collectif où l’environnement ne vous correspond pas, vous allez au fil du temps perdre votre estime de soi, perdre vos repères et entrer dans une phase de démotivations.

On peut expliquer cet état à travers la roue de la conscience (ou index de computation)

À partir de ce que nous percevons et ressentons,

  • Nous traitons l’information, enregistrons nos représentations, nos croyances, nos valeurs, nos présuppositions, etc. : c’est le Processus interne
  • Nous gérons nos sensations et émotions : c’est l’État interne.
  • Nous agissons, nous nous exprimons : c’est le Comportement externe.

 

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Pourquoi constituer un collectif de qualité ?

Pendant cette période où de nombreuses compétitions sont en cours (Euro de Foot Masculin, Euro de Basket féminin) ou à venir Tour de France et bien sûr les JO il est important de constituer un collectif soudé, qui va être en mesure de vivre ensemble pendant de nombreux jours afin d’atteindre les objectifs fixés.

Quand on parle collectif, on pense tout de suite aux joueurs, qui sont les plus visibles. Mais en coulisses, une délégation travaille dans l’ombre pour mettre les acteurs principaux dans les meilleures conditions. En plus du staff technique et athlétique (préparateur physique), vous avez le staff médicale (Médecin, Kiné), l’intendant qui va s’occuper de tout le matériel, en fonction des sports on peut ajouter un analyste vidéo, un préparateur mental et si la compétition se passe à l’étranger un diététicien voire un cuisinier.

Pour l’Euro de basket féminine, Valérie Garnier, la selectionneuse,  doit constituer une délégation d’une trentaine de personnes incluant les 12 joueuses. Toutes ces personnes vont devoir vivre H24 ensembles pendant 1 mois et demi dont 10 jours de compétition (17 juin au 27 juin) si elles vont en finale.

A l’image d’un manager en entreprise, elle a choisi avec le responsable de la délégation, des femmes et des hommes qui devront jouer leur rôle sans en sortir, pour éviter les tensions et les conflits quotidiens qui pourraient impacter la vie du collectif et donc la qualité de la performance. D’où l’importance de choisir les personnes pour leur savoir-faire, mais surtout leur savoir-être. Une fois de plus le choix ne se portera pas uniquement sur les plus compétents, mais sur ceux qui allieront compétences et adaptation à la vie du groupe.

Quel que soit l’environnement professionnel dans lequel on évolue que ce soit le sport ou l’entreprise, un collectif bien construit et cohérent est la clé dans l’atteinte des objectifs.

Qu’en pensez-vous ?

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