Peut-on comparer un Manager en entreprise et un entraineur de Football ?

J’ai la chance d’accompagner ces 2 profils et je me suis rendu compte que leur rôle était proche.

Si je reprends le cas de Fabrice Vandeputte dont je vous ai parlé la semaine dernière. Son président, à savoir son N+1 lui demande de reprendre l’équipe professionnelle du SM Caen et lui donne comme objectif de maintenir l’équipe en Ligue 2 tout en améliorant la qualité de jeu.

Après avoir accepté cette mission, il va falloir sur un laps de temps très court (8 matchs), atteindre les objectifs demandés.

Comme tout bon manager, il faut définir avec qui avant le quoi et faire monter à bord un encadrement ou staff (Entraineur adjoint, préparateur physique, service médicale) qui n’hésite pas à donner son avis, débattre avec vigueur pour trouver les meilleures réponses. Mais, qui doit se ranger derrière les décisions collectives quel que ses intérêts personnels

Ensuite, il faut se confronter à la réalité (ou paradoxe de stockdale) de manière honnête et appliquée pour que les décisions deviennent évidentes. Il faut créer un environnement d’écoute afin que la vérité finisse par être entendue.

Malgré l’incertitude de la situation, (l’équipe n’a plus gagné depuis plusieurs mois et s’enfonce dans le classement), il ne faut pas perdre confiance, et être convaincu

d’un dénouement heureux.

Il faut ensuite mettre en place le plan de jeu qui parle au joueur. C’est le moment où l’on réfléchit à un concept simple, clair et cohérent « concept du hérisson »,

  1. En quoi on peut être le meilleur. Cette notion va bien au-delà des compétences. C’est pour le cas, créer un collectif de joueurs les plus aptes à relever le défi.
  2. Trouver le dénominateur commun. Dans le cas présent c’est retrouver la victoire pour améliorer la situation au classement
  3. Ce qui passionne le plus. Retrouver une identité  et une simplicité de jeu qui va permettre aux joueurs de retrouver de la confiance et donc une plus grande motivation.

Pour le rendre efficace, il faut mettre en place une culture de la discipline.  Elle implique une adhésion au concept, tout en laissant une liberté d’action, une prise de responsabilité sur le terrain dans la limite définie. L’utilisation de la technologie permet d’accélérer les décisions sur les choix des joueurs à travers leur forme physique, avec les GPS de performances par exemple, ainsi que l’analyse vidéo.

Quand tous les éléments sont en place, il faut maintenant tourner le volant dans le bon sens pour créer la dynamique. Cela, passe une communication adaptée avec les joueurs sélectionnés, afin de les faire adhérer à ce projet pour créer un collectif qui poussera tous dans le même sens.

Pour ma part, je suis convaincu que le monde du sport et de l’entreprise sont très proches, à l’exception du temps accordé pour réussir. Dans l’entreprise, il faut du temps pour construire des bases solides pour que les résultats arrivent. Dans le sport et particulièrement le football le résultat doit être immédiat. L’entraineur n’a pas le temps de construire, il doit être performant tout de suite pour répondre aux exigences du club et des supporters entre autres.

 

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Rester en phase avec ses valeurs pour atteindre ses objectifs

Bravo Fabrice pour ce maintien incroyable que toi seul a cru possible depuis ta prise main de l’équipe professionnelle du SM CAEN.

Fabrice est un technicien, un formateur, un bâtisseur de collectif. Il a réussi en 8 matchs à redonner un style de jeu à l’équipe et créer un collectif de jeunes formés au club et de joueurs expérimentés, pour atteindre les objectifs fixés par la direction du club.

Depuis sa prise de fonctions, qui était une nouvelle expérience pour lui, nous étions en contact permanent. Il est toujours resté concentré sur ses objectifs sans perdre sa ligne de conduite et ses valeurs, malgré les résultats contraires et un environnement de plus en plus tendu.

Cela fait 4 ans maintenant que je coach Fabrice dans ses projets et sa progression professionnelle. Il s’inscrit toujours dans le projet collectif depuis le début de sa carrière dans tous les clubs où il est passé. Il l’a démontré une fois de plus en restant en phase avec ses valeurs dans ce sauvetage du SM CAEN.

Cette expérience très riche va lui permettre de passer un cap pour atteindre ses nouveaux objectifs très ambitieux.

 

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La Réussite à travers l’«effet volant»

Pour mieux comprendre cet effet, il faut comme Jim Collins le comparer à une roue très lourde dont la mise en route va être longue et dure. Quand celle-ci va tourner et être poussée, elle va créer une accélération très forte.

Comme l’a fait AMAZON.

En 2001, Jeff Bezos a dessiné un diagramme sur une serviette de table qui décrit le concept de base.

1 : L’expérience client est essentielle pour chaque employé Amazon

2 : Cette excellente expérience incite de plus en plus de clients à se connecter sur le site

3 : Comme le site attire beaucoup de clients, plus de fournisseurs veulent être référencés

4 L’augmentation de l’offre produits va entrainer plus de ventes. Cette hausse des ventes va générer une baisse des coûts, et des prix, qui va attirer encore plus de clients pour enclencher un cycle continu.

Une fois que le cycle de vente, ou l’«effet » volant est enclenché, chaque élément commence à croître et à prendre vie.

Le nombre de clients augmente, les ventes aussi, les coûts et les prix baissent et cela se traduit par une croissance accélérée.

Avec les nouvelles technologiques, comme l’intelligence artificielle, Amazon a accéléré et renforcé son élan avec Amazon Web Service (AWS) .

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L’«effet volant »

Les entreprises qui réussissent ont compris qu’un progrès soutenu et de bons résultats dégagent une puissance énorme. Au début pour démontrer que les étapes intégrées dans un concept général  fonctionnent, elles mettent en évidence même une petite réussite,  afin que les gens la voient, et ressentent une montée de l’élan, que tous suivront avec enthousiasme.

C’est ce que Jim Collins et son équipe ont baptisé l’«effet » volant »dans le livre « De la performance à l’excellence ». Celui-ci a un impact sur les personnes extérieures à l’entreprise, comme les investisseurs par exemple, mais aussi sur le personnel de l’entreprise.

Paradoxalement, les entreprises qui réussissent n’ont pas de mal à convaincre et emmener leurs équipes à rallier le mouvement. Parce qu’au départ, les leaders de ces entreprises ne sont pas des adeptes d’une stratégie à court terme, c’est pour cette raison qu’ils préfèrent tourner le volant doucement en commençant par des objectifs peu élevés. Comme les personnes embarquées sont placées aux postes qui leur conviennent, ils veulent faire partis d’une équipe qui gagne pour contribuer à construire des résultats tangibles.

Ils savent que le chemin de la réussite peut être long et que se confronter à la réalité (paradoxe de Stockdale) permettra de discerner les étapes difficiles à passer pour faire tourner le volant. Quand on maitrise son concept du hérisson, on va tourner le volant dans la direction voulue afin de créer l’impulsion du démarrage, qui va être accélérée grâce à une technologie adaptée au concept pour atteindre le processus de percée.

Celle-ci ne va pas se faire du jour au lendemain, cela peut prendre des mois voire des années, mais si cet effet est appliqué avec persévérance et cohérence, associer à une discipline pour prendre une série de décisions en adhésion avec son concept, les résultats viendront indéniablement.

Dès l’instant où le processus est en marche de plus en plus de personnes vont adhérer et créer collectif de toutes les forces vives de l’entreprise qui vont pousser dans le même sens afin d’augmenter les performances et les résultats. Comme ceux-ci ne sont pas un concours de circonstances cette réussite ne sera pas affecté, ni par les éléments extérieurs, ni par les caprices du destin.

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La Technologie comme accélérateur et non comme déclencheur de l’impulsion

Dans cette période de pandémie la technologie a été exacerbée à travers la digitalisation par le développement accéléré (obligatoire) du télétravail et avec la fermeture des magasins des restaurants la mise en place du click and collect.

Si la technologie est importante pour prospérer et évoluer, elle n’est pas la cause première de la réussite ou la non-réussite de l’entreprise. Les entreprises technologiques ont rarement dominé l’histoire industrielle. La confiance aveugle en la technologie est un handicap et non pas un atout.

Les entreprises qui réussissent ne déclenchent pas leur réussite par la technologie pour la simple raison que l’on ne peut pas faire un bon usage tant que l’on ne met pas à jour les domaines d’application.

Par contre bien utilisée, optimisée et reliée à un concept clair, simple et cohérent (concept du hérisson) accompagnée d’une discipline approfondie, la technologie entraine l’entreprise dans une mise en mouvement vers la réussite. Mal utilisée, elle entraine une disparition programmée.

Les plus grandes sociétés au monde ont accéléré leur richesse grâce à la technologie, mais celle-ci n’a été qu’au service d’un concept bien établi, car utilisé judicieusement, la technologie canalise l’impulsion, mais ne la crée pas. Ces sociétés évitent les mouvements de mode tout en étant précurseur dans l’application des techniques choisies avec rigueur. Elles réussissent car elles sont motivées par le besoin de concrétiser leur potentiel en répondant avec réflexion, créativité et discipline.

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La réussite de votre entreprise en 5 étapes

Depuis 1 mois j’évoque toutes les étapes qui vont amener l’entreprise à sa réussite.
C’est aujourd’hui le moment d’en faire le résumé en 5 étapes.

Etape 1 : La qualité du dirigeant avec à la tête de la société un leader de niveau 5

Etape 2 : celui-ci doit faire monter à bord le bon équipage. Recruter les bonnes personnes pour créer un collectif

Etape 3 : Savoir affronter la réalité à l’image du paradoxe de Stockdale en créant une atmosphère où la vérité est entendue par tous.

Etape 4 : La création de votre concept du hérisson, qui se trouve à l’intersection des 3 cercles suivants :
                        ☑Ce qui passionne le plus
                        ☑Ce qui fait tourner le moteur économique
                        ☑Là où l’on peut être le meilleur

Etape 5 : Mettre en place une culture de la discipline pour appliquer son concept du hérisson sans y déroger. Il faut être aussi discipliné à faire les choses qui conviennent que de cesser de faire celles qui ne conviennent pas.

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La culture de la discipline

Il ne faut pas confondre culture de la discipline et tyrannie disciplinaire.

Ce sont 2 conceptions totalement différentes dont la première est très fonctionnelle et la deuxième très destructrice. Le leader ou le manager qui impose la discipline par la force peuvent avoir des résultats à court terme, mais échoue généralement à produire des résultats durables.

La culture de la discipline implique une dualité entre la nécessité de l’adhésion à un fonctionnement de l’entreprise cohérente tout en laissant une liberté d’action, une marge de manœuvre et une prise de responsabilité des employés dans la limite de ce fonctionnement.

Cette culture ne se limite pas aux actions, il faut aussi avoir du personnel discipliné qui s’engagera dans une réflexion disciplinée et entreprendra une action disciplinée. Pour cela, il faudra que le personnel que l’on a fait monter à bord soit autodiscipliné en total accord avec le fonctionnement de l’entreprise. Si ce n’est pas le cas, la culture bureaucratique compensera l’incompétence et le manque de discipline, qui alourdiront la prise de décision et les charges de l’entreprise.

Vu de l’extérieur, les entreprises les plus performantes peuvent paraître ennuyeuses, prosaïques, pour mettre en œuvre et appliquer avec zèle et une forte intensité leur concept du hérisson. Pour avoir une croissance encore plus forte, la discipline pour adhérer au concept devra être plus forte que de répondre aux sirènes des « opportunités en or » qui pourraient se présenter, mais qui sont à l’extérieur des 3 cercles. Pour cela, la liste des choses à ne pas faire est plus importante que la liste des choses à faire, car l’objectif du budget de ses entreprises est de décider de partager le financement sur les activités qui correspondent le mieux au concept du hérisson.

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Le Paradoxe de Stockdale

Nous « attaquons » maintenant la 3 ème étape pour la réussite de l’entreprise. Après avoir évoqué la constitution du collectif, il va falloir affronter le concret et se confronter la réalité de la situation dans laquelle on se trouve.

Cette confrontation doit se faire de manière honnête et appliquée, pour que les décisions à prendre deviennent évidentes, ce qui n’est pas le cas si on ne confronte pas à la brutalité des faits.

Comment fait-on pour se confronter à cette réalité ?

Il faut créer un environnement d’écoute avec le collectif afin que la vérité finisse par être entendue.

Ce climat d’écoute doit être construit sur quatre points :

  • Diriger avec des questions et non avec des réponses
  • Engager le dialogue et débattre sans coercition
  • Faire une analyse poussée sans faire de reproches
  • Créer des mécanismes de contrôle pour que l’information puisse être remontée

Même si l’on rencontre des problèmes à un moment donné, il faut faire face à la réalité, les gérer pour en sortir plus fort.

C’est à ce moment-là que l’on parle du paradoxe de Stockdale.

Jim Stockdale était Amiral dans la Navy pendant la guerre du Viet-Nam. Il était l’officier américain le plus gradé dans le camp de prisonniers « Hanoï Hilton ». Pendant 8 ans, il fut plus d’une vingtaine de fois torturés et pendant cette captivité, il n’a jamais cessé de faire en sorte que le plus grand nombre de ses codétenus restent en vie, malgré l’incertitude de sa condition.

Mais il n’a jamais perdu confiance, car il était convaincu qu’il s’en sortirait vivant. Il explique que ce n’est pas l’optimisme qui a fait qu’il s’en soit sorti, mais de garder la foi d’un dénouement heureux tout en affrontant les aspects les plus durs de la réalité.

Si on transpose cette idée dans la réalité de l’entreprise, il faut garder une confiance absolue dans ses capacités à atteindre les objectifs quelles que soient les difficultés et en même temps faire face à la brutale réalité quelle qu’elle soit.

 

Dans ce moment d’affrontement a la réalité, le charisme peut être autant un atout qu’un inconvénient, car la personnalité peut être découragée à communiquer une réalité brutale.

En tant que leader il faut amener le collectif à prendre conscience de la réalité pour que tout le monde soit concerné et impliqué pour réagir. La logique voudrait que le leader ne perde pas son énergie à motiver son personnel, car si celui qui est à bord est le bon, il se motivera de lui-même. Par contre l’évitement de la réalité peut être une source de démotivation importante, car le collectif pourrait considérer que leader ne veut pas faire face à la réalité.

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Le recrutement ou la création du collectif

Après avoir évoqué le leader de Niveau 5 que Jim Collins défini comme le socle de la réussite, je vais continuer à évoquer la construction de l’entreprise.

La deuxième étape est la constitution du collectif avec lequel ce succès va se construire.

En premier lieu, il faut faire monter à bord l’équipe adéquate. Cette étape du avec qui, doit se faire avant le quoi (avant la vision, avant la stratégie, avant la structure de l’entreprise). Si cette construction du collectif se fait avant le reste, cela entraîne une rigueur et une discipline appliquées avec cohérence car les gens qui sont dans le projet sont complètement concernés.

Le leader est rigoureux dans la gestion humaine mais pas impitoyable. La stratégie d’amélioration ne repose pas en premier lieu sur les licenciements et la restructuration, mais elle passe malgré tout par la séparation des collaborateurs « inutiles », ceux qui ne s’inscrivent pas dans le projet.

Les équipes de direction doivent être composées de gens qui n’hésitent pas à donner leur avis, qui débattent avec vigueur pour trouver les meilleures réponses. Mais, ils doivent impérativement se ranger derrière les décisions collectives quel que soit leur intérêt personnel.

Dans beaucoup d’entreprises on dit que l’atout le plus important est son personnel, mais cet adage n’est recevable que si ce sont les meilleurs pour l’entreprise. Ils doivent l’être davantage pour leur personnalité, leur capacité plutôt qu’a une compétence spécifique, une expérience professionnelle ou des connaissances. En quelque sorte, il vaut mieux privilégier le savoir-être au savoir-faire. Un savoir faire peut toujours s’acquérir.

Il faut bien sûr évoquer la rémunération, l’idée générale est de penser que celle-ci est une source de motivation. Je ne suis pas d’accord avec cette idée, de mon point de vue la rémunération sert à attirer et retenir les talents au poste qui leur convient.

En conclusion, la discipline de recrutements repose sur 3 points essentiels :

  • Ne recruter que si l’on en a besoin. En cas de doute mieux vaut observer et éventuellement limiter sa croissance en fonction de sa capacité d’absorption de personnes compétentes.
  • Si vous pensez qu’il faut changer les personnes faites-le, en vous assurant au préalable que la personne est bien à sa place. Si ce n’est pas le cas ne pas hésiter à lui donner un nouveau rôle dans l’entreprise.
  • Proposer les meilleures opportunités aux meilleurs éléments, afin de nourrir leur motivation. Ne surtout pas les surcharger de problèmes que vous ne voulez pas gérer.
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Leader Vs Manager

Les différences entre le LEADER et le MANAGER.

Le leader a la capacité de fédérer et de mobiliser les énergies autour d’une action collective.
Elle se traduit dans le fait que la majorité des membres du groupe reconnaît de manière formelle ou informelle, explicite ou implicite, l’un des leurs comme le leader légitime et lui délègue son pouvoir de décision (leur liberté de décider)
Les compétences en leadership se traduisent par des postures interprétées par l’ensemble de l’organisation interne et externe. Le leader a la vision, il ouvre le champ des possibles et met en place la stratégie de l’entreprise.

Le manager est celui qui a pour objectif de communiquer et de mettre en place la stratégie de l’entreprise à travers l’organisation des ressources matérielles et humaines, la gestion de celle-ci en définissant et en mettant en place les procédures, tout en résolvant les problématiques rencontrées et en contrôlant que les processus sont bien respectés et reporter auprès de sa hiérarchie.
Dans l’entreprise d’une certaine taille , le leader est le PDG et le DG est le manager. Dans les autres l’entrepreneur doit assumer les deux rôles. Ce qui n’est pas simple sauf si c’est un leader de niveau 5.
Alors vous êtes plus Leader ou Manager ou les 2 ?

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